Dans une lettre adressée à Mme la ministre de l’Environnement, les riverains dénoncent le fait que les oueds de la région soient pollués par les rejets des fosses septiques et la propagation de décharges sauvages.
Les habitants de Merdj Bouchebel, une petite localité perdue dans le massif de Collo, soulèvent encore une fois ce qu’ils ont appelé des pratiques à l’encontre de l’environnement. Dans une lettre adressée à Mme la ministre de l’Environnement et des Énergies renouvelables, les riverains dénoncent que les oueds de la région soient pollués par les rejets des fosses septiques venant des communes de Chéraïa, Zitouna et Kanouaâ et aussi la propagation des décharges sauvages dans les forêts de la commune de Chéraïa.
La lettre fait état d’une catastrophe écologique dans une région réputée pour sa biodiversité. Ils pointent du doigt le traitement aléatoire des eaux usées de ces trois communes qui nécessite une intervention rapide du ministère de tutelle pour mettre fin à ces pratiques qui sont “préjudiciables à l’environnement et partant au cadre de vie de cette population qui est exposée à des risques multiples”, dixit la lettre de dénonciation.
Ils signalent que certaines fosses septiques, qui sont en réalité des fosses perdues, comme celle des quartiers ouest de Chéraïa, et celle de Zitouna vont directement dans l’oued Khraouet alors que la fosse de Kanouaâ se vide dans l’oued Dar Aïssa, confluent des deux oueds traversant leur village alors que l’embouchure est au niveau de la ZET, en devenir, de Tamanart. Idem pour les décharges publiques : la lettre énumère un certain nombre essaimé en différents endroits de cette région gâtée par la nature mais spoliée par la bêtise humaine. Les habitants exhortent alors la ministre à instruire ses services afin de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à ces pratiques nuisibles à l’environnement. Des photos illustrant ce crime contre la nature ont été jointes à la lettre de dénonciation de la population du village de Merdj Bouchebel. À signaler qu’en l’absence de centres d’enfouissement technique (CET) ou de décharges contrôlées, c’est toute la zone ouest, montagneuse, de la wilaya qui vit la même situation de déversements et de décharges sauvages qui nuisent à l’environnement.
A. Boukarine
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