30% du trafic maritime mondial traversent la Méditerranée.
Le risque permanent de pollution marine liée aux activités humaines, notamment celle massive liée aux hydrocarbures, impose aux trois Etats (Algérie, Maroc et Tunisie) une organisation sans faille et un état de préparation qui permette de «faire face ensemble» à tout événement de pollution en Méditerranée, qui est l’un des 10 points chauds (Hotspot) de la biodiversité de la planète.
Il est notoire qu’un risque pollueur élevé peut se produire en Méditerranée, pouvant être à l’origine d’une pollution massive due aux hydrocarbures, sachant que la «Mare Nostra» est, et restera, une route importante pour le transport d’hydrocarbures et de gaz en direction notamment de l’Europe. Ce risque «élevé» impose une action commune aux trois Etats maghrébins liés par un accord portant sur le plan d’urgence sous-régional pour la préparation à la lutte contre la pollution marine accidentelle dans la zone Sud-Ouest de la Méditerranée.
La ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatima Zohra Zerouati, a ainsi présidé hier à Alger, la 5ème Réunion des autorités nationales compétentes chargées de la mise en oeuvre du plan d’urgence sous-régional.
Cette rencontre de deux jours, a vu la participation de l’ambassadeur de Tunisie à Alger, Ennasser Essayd, du représentant de l’ambassadeur du Royaume du Maroc en Algérie, du directeur général de la Protection civile et des autorités locales.
L’Algérie, dont les côtes s’étendent sur 1 200 km, est exposée aux risques de déversements d’hydrocarbures et d’autres fuites de substances nocives ou dangereuses. Elle oeuvre pour une politique de développement durable basée notamment sur la protection et la préservation de l’environnement marin et côtier qui ont «toujours été une priorité», a déclaré Fatma Zohra Zerouati et de poursuivre: «En 2008, l’Algérie a signé le Protocole sur la gestion intégrée des zones côtières de la mer Méditerranée. En 2015, la Stratégie nationale pour la gestion intégrée des zones côtières (2015-2030) a été adoptée. Il va sans dire que ceci témoigne de sa préoccupation face aux menaces qui pèsent sur la région côtière, notamment l’urbanisation, la dégradation des espaces et paysages naturels et aussi contre le danger qui menace la biodiversité. Ces menaces sont associées, a-t-elle rappelé aux catastrophes naturelles et aux effets du changement climatique, soulignant ainsi l’importance du Plan d’action national de lutte contre la pollution marine due aux activités humaines sur la Terre».Pour sa part, l’Algérie a mis en place son dispositif de lutte contre la pollution marine accidentelle dénommé «Tel Bahr». Ce mécanisme a comme but principal de développer un «système rigoureux de prévention, de surveillance, de contrôle et de lutte» contre les pollutions massives accidentelles marines.
Ce dispositif, indique-t-on auprès de responsables du ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables (Meer), repose sur l’institution de plans d’urgence national, régional et de wilaya.
Ainsi, en juin 2005, un dispositif semblable a été élaboré et adopté par un accord sous-régional entre les trois pays pour la préparation à la lutte contre la pollution marine accidentelle dans la zone du sud-ouest de la Méditerranée.
Ce mécanisme inter – maghrébin, entériné par décret présidentiel en septembre 2006, constitue un instrument opérationnel important pour la consolidation de cette lutte concernant nos côtes «sensibles et fragiles».
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