Le barrage du Ghrib ,est sans doute le plus connu et le plus visité des grands réservoirs que l’Algérie a construits depuis un quart de siècle.
Le barrage Gherib ( Wilaya de Ain Defla) , fait partie des 500 zones humides artificielles que compte l’Algérie. Il renferme une biodiversité riche et diversifiée. Dont on peut citer: le Serpent, le Canard colvert, le Corbeaux, le Moineau, le Busard des roseaux, le Balbuzard pécheur, le Grèbe huppé, le Grèbe castagneux, le Cormoran, l’Hérisson, le Grand héron cendré, le Goéland, la Foulque macroule, le Grand aigrette, la Poule d’eau, le Canard souchet, le Lézard ….
pour la végétation on trouve des chênes verts, de chêne-liège, de maigres forêts de pin, le pin d’Alep..
Le barrage constitue une source importante de poissions d’eau douce, avec une capacité de production de 1500 t de poissons d’eau douce de différentes espèces, carpes, pilapiat et sandre (poisson marin adapté à l’eau douce et très apprécié) entre autres.
Malheureusement , cette richesse naturelle est menacée par des méthodes de pêche illégales qui mettent en péril toute la chaîne trophique ( Alimentaire) de cet écosystème très important .
D’après notre source (qui désire rester anonyme), cela est dû à l’utilisation des filets de pêche dont le maillage est trop petit et interdit par le Décret exécutif n° 04-187 du 7 juillet 2004.
Les filets aux petits maillages, piègent des poissons encore trop petits appelés Alevin, qui sont constitués par les larves venant d’éclore.
Ces poissons pêchés trop petits, n’auront pas la chance d’atteindre l’âge adulte pour se reproduire.
Plusieurs animaux, se nourrissent exclusivement de ces Alvins, les pêcher les privent de leur nourriture et trouble leur développement et leur survie.
En voulant pourchasser les Alvins dans les filets, les oiseaux dont le Canard Plongeurs, le Grand Cormoran, le Canard Colvert, et plusieurs d’autres , se piègent les pattes ou la tête dans les filets et meurent noyés.
Plusieurs de ces espèces sont protégées par le Décret exécutif n° 12-235 du 24 mai 2012 .
Ce massacre dure pendant plus de 12 ans, dans lesquels des centaines d’oiseaux ont trouvés la mort.
Plusieurs personnes, nous ont confirmé également, que ces pratiques ne sont pas exclusives au Barrage Gherib, mais plusieurs pêcheurs utilisent ces techniques à travers le pays.
Par: MECHIECHE Zineb