Signature des contrats de réalisation de 50 MWc en hybridation dans les réseaux du grand Sud.
Une cérémonie de signature de contrats de réalisation de 50MWc, répartie en 5 lots, visant exclusivement l’hybridation de 9 centrales diesel et turbines à gaz existant au niveau du Grand Sud du pays a été signée, hier à Ben-Aknoun (Alger), au siège de l’Institut de formation et d’évaluation de la Sonelgaz (IFEG). Cette convention de partenariat a été signée par les présidents-directeurs généraux des sociétés Shariket Kahraba wa Taket Moutadjadida (SKTM), Mohamed Ali Chikouche, et de l’entreprise nationale Sonelgaz, Chahar Boulakhras.
L’objectif recherché à travers l’installation de cette capacité est la préservation des ressources fossiles par la réduction de la consommation du gasoil, la protection de l’environnement ainsi qu’engendrer un impact socioéconomique prometteur. Ainsi, la réalisation des 50 MWc dans les régions du Grand Sud (RGS) permettra d’obtenir plusieurs impacts positifs : une production renouvelable de 77 GWh en moyenne/an, une économie de gasoil de 20.600 tonnes en moyenne/an et 60.000 tonnes de CO2 épargnées en moyenne/an.
S’exprimant à cette occasion, le PDG de Sonelgaz, Chahar Boulakhras, a déclaré que la signature de ce contrat constitue un nouveau jalon dans le programme national de développement des énergies renouvelables. Boulakhras a, dans ce sillage, indiqué que cette rencontre permet de faire le bilan des importantes avancées dans ce domaine.
Il a, par ailleurs, mis à profit cette opportunité pour rappeler que l’intérêt qu’accorde l’Algérie aux énergies renouvelables remonte aux années 1980. Le PDG de la Sonelgaz a, également, souligné que l’objectif de ce contrat de réalisation est de développer dans notre pays un mix énergétique et réduire la dépendance à l’énergie fossile. Il a, d’autre part, affirmé que ce challenge est largement possible grâce à l’importante durée d’ensoleillement dont dispose notre pays (2.600 à 3.500 heures/an) et l’étendue de notre territoire.
Dans le même sillage, Boulakhras a fait savoir que depuis 2015 pas moins de 22 centrales d’énergie renouvelable ont été réalisées, ce qui a permis d’avoir un retour sur les quatre dernières années.
« En effet, depuis 2015, ces centrales ont permis une production d’électricité avoisinant les 1.000 GigaWatts (GWh) soit 936 GWh avec l’énergie solaire et 82 GWh avec l’énergie éolienne », a annoncé le même responsable, non sans ajouter que ces centrales ont, aussi, permis de réaliser d’importants gains depuis leur mise en service à ce jour : un gain de fuel de 27.300 tonnes, soit 270.000 tonnes sur 20 ans. Un gain en gaz de 170 millions de tonnes, soit 1.700 millions de tonnes sur 20 ans. Et d’éviter un rejet en CO2 de 68.260 tonnes (RGS), soit 680.000 tonnes sur 20 ans. Boulakhras a conclu son intervention, en révélant que sa société a l’ambition de devenir un leader africain des énergies renouvelables.
De son côté, le PDG de la SKTM, Mohamed Ali Chikouche, a déclaré que sa société, créée en 2013, a connu un riche parcours. Chikouche a, dans ce sens, fait savoir que la SKTM qui a hérité d’un parc diesel assure un service public, en constante amélioration, au profit des citoyens du Grand Sud. Après avoir retracé le parcours de la SKTM, son PDG s’arrêtera sur l’année 2014 pour rappeler que le lancement du projet de 400MWc a constitué un défi important pour sa société.
Et de souligner, dans la foulée, que l’installation des 22 centrales à énergies renouvelables a permis à l’Algérie d’acquérir une expérience dans la formation ainsi que dans la recherche et le développement.
Mohamed Ali Chikouche a, à la fin de son allocution, confié que ce projet « ambitieux » de 50MWc constitue un nouveau challenge permettant de « mesurer nos capacités réelles » et de réduire notre dépendance vis-à-vis de l’étranger. A cet effet, il a appelé à la conjugaison de tous les efforts pour réussir ce pari.
Sami Kaidi
Source: http://www.elmoudjahid.com