9 % est directement causée par les activités maritimes (pêche, aquaculture, transport).
Près de la moitié des déchets mal gérés sont comptabilisés respectivement pour l’Egypte, la Turquie, l’Italie, l’Algérie et le Maroc.
L’ONG internationale World Wildlife Fund (WWF) a publié ce vendredi un rapport pour alerter sur les centaines de milliers de tonnes de déchets plastiques rejetés annuellement en mer Méditerranée par 22 pays. « Collectivement les pays méditerranéens rejettent 600 000 tonnes de plastique dans notre mer Méditerranée ».
Les sites méditerranéens les plus pollués sont la Cilicie Turque, avec 31 kg de plastiques au km², suivi de Barcelone, (26 kg au km²) et Tel-Aviv (21 kg au km²). Les 2 % restants génèrent « la fuite de 80 000 tonnes de plastique dans la nature « , dont 11 200 tonnes « pénètrent en Méditerranée « , explique l’ONG.
La France contribue à la pollution plastique essentiellement à travers ses activités côtières (79%). Les déchets en plastique encrassent les moteurs des bateaux et les filets de pêche, tuent la faune marine, inquiètent les consommateurs de produits de la mer, découragent une partie de touristes.
Dans cette liste, on retrouve aussi le Yangzi Jiang, (ex-fleuve Bleu), le fleuve Jaune, le Hai He et le Zhu Jiang (ou rivière des Perles), l’Indus, qui relie le Pakistan à la Chine, l’Amour qui traverse notamment la Russie et le nord de la Chine, le Mékong en Asie du Sud-Est mais aussi le Nil et le Niger en Afrique ou encore le Gange qui débouche en Asie du Sud sur le golfe du Bengale. Et pourtant, le coût du nettoyage des côtes est estimé seulement à 3 millions d’euros… A plus ou moins longue échéance, ces plastiques finissent en mer. WWF appelle les différents pays à « soutenir un accord multilatéral contraignant afin de stopper les rejets de plastiques en Méditerranée d’ici 2030 » et demande à au gouvernement français d’ « annoncer des mesures ambitieuses dans le cadre de la loi anti-gaspillage « .
Or, si l’avant-projet de loi » pour une économie circulaire » aujourd’hui à l’étude du Conseil national de la transition écologique (CNTE) a globalement été accueilli positivement par les acteurs du secteur, il est justement critiqué pour son manque d’ambition en matière de plastique. Car il faut savoir que le plastique ne peut pas être recyclé à l’infini et qu’il posera de toute façon problèmes un jour. Le rapport du WWF s’adresse d’ailleurs à eux aussi.
Source: http://seven-equities.com