L’Organisation algérienne pour l’environnement et la citoyenneté (Oaec) a fait de la propreté des endroits de villégiature prisés par les adeptes du désert son cheval de bataille.
Plusieurs initiatives, qui s’inscrivent dans la perspective de redonner à la capitale du tourisme saharien son lustre d’antan, ont été lancées par l’Organisation algérienne pour l’environnement et la citoyenneté (OAEC). Journalistes, activistes de la société civile, acteurs du mouvement associatif, entrepreneurs et chanteurs ont été invités à prendre part à cette campagne, placée sous le slogan : “Khaliha kima l’kit ha”, littéralement laissez l’endroit tel que vous l’aviez trouvé. D’après le président du bureau local de l’Oaec, Mimi Alili, cette campagne, plus que louable, fait suite à de nombreuses plaintes des tour-opérateurs qui ont constaté non sans amertume la dégradation des sites et des lieux convoités à cause de l’incivisme des touristes et du laisser-aller des autorités compétentes. “On doit comprendre que le tourisme est et restera le moteur de notre économie. La salubrité des sites est donc un élément essentiel du produit touristique.
L’organisation œuvre en collaboration avec nombre d’activistes de la société civile et d’agences de voyages, dont l’agence Akar Akar, à instaurer de nouvelles règles visant à promouvoir le tourisme saharien à travers la préservation des endroits féeriques que renferme cette wilaya gâtée par Dame Nature”, souligne M. Alili en tenant à dénoncer “l’insouciance et l’incivisme” des auteurs des agressions environnementales faisant que la beauté des sites de ce joyau touristique sensé être au top 10 des destinations internationales, selon des experts en la matière, soit gâchée par la présence de détritus en tous genres et de déchets nuisibles à la faune et la flore.
Pour mener ce projet à bon port, Mouloud Chinoun, membre de l’Oaec, a préconisé l’adhésion impérative des pouvoirs publics et des sponsors devant contribuer au financement de ces opérations requérant un minimum de dotation logistique.
Toutefois, l’absence de subventions ne constitue aucunement un frein à la détermination des membres de l’organisation ni à la volonté de ses adhérents et bénévoles animés par l’ambition de faire leur propre révolution avec seulement des râteaux, des pelles et des sacs-poubelles. Revenant à la toute dernière opération de nettoyage, organisée au site Ahenghas, non loin du mont Ighahen faisant partie de la boucle d’Assekrem, le chargé de la communication auprès de l’Oaec, Ahmed Anasbaghour a, quant à lui, mis l’accent sur l’importance d’impliquer tout le monde dans ce projet afin de parvenir à l’instauration d’une véritable culture environnementale et du coup aboutir à des solutions pratiques au phénomène de déchets qui envahissent les sites touristiques.
RABAH KARECHE
Source: http://www.liberte-algerie.com