Par définition, une ressource naturelle est qualifiée de non renouvelable ou épuisable, lorsque sa vitesse d’exploitation ou de destruction dépasse, largement ou non, sa vitesse de création ou de régénération.
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Energies fossiles
Les ressources naturelles non renouvelables les plus connues sont généralement les ressources énergétiques, comme le gaz naturel, le pétrole, le charbon..
Ces énergies, appelées fossiles car elles proviennent de la décomposition très lente d’éléments organiques (provenant de la décomposition d’animaux ou des plantes) il y a plusieurs millions d’années.
Leur quantité est limitée sur Terre et leur extraction qui est rapide provoque leur épuisement. Il est plus ou moins facile d’extraire cette énergie, en fonction des conditions géologiques et de l’évolution des techniques.
Les estimations actuelles des énergies fossiles dans le monde avec un rythme actuel des consommations (qui continue d’augmenter à raison de 3% par an environ) et à un coût économiquement acceptable ( comparable à celui que l’on paie aujourd’hui)
La durée moyenne d’épuisement du pétrole est de 47 ans , le gaz naturel de 64 ans et 56 ans pour le charbon.
l’uranium est également considéré comme une source d’énergie non fossile, c’est un métal lourd et radioactif, exploité principalement dans la fission nucléaire (production d’énergie ), ses réserves sont estimées de durer entre 50 et 80 ans .
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l’Eau
L’eau est considérée comme une ressource naturelle renouvelable.Cependant dans certains cas, l’eau est présente dans des réserves souterraines et peut être épuisée.

Répartition de l’eau souterraine dans le monde (le bleu foncé correspond au plus profond). KARYN HO
Une recherche publiée en novembre 2015 dans la revue Nature Geosciences, a révélée que le renouvellement des eaux souterraines s’inscrit dans un cycle long : moins de 6% des nappes souterraines situées dans les deux premiers kilomètres de la croûte terrestre se renouvelle au cours d’une vie humaine.
En Algérie, les eaux profondes du Sahara étaient considérées comme strictement fossiles. Néanmoins une étude récente de l’institut de recherche pour le développement (IRD-France) publiée dans Geophysical research letters, a démontré que ces nappes se renouvelles. La recharge moyenne correspond à 40% par an du volume prélevé au total chaque année, d’après les données de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS). De fait 60% des ponctions annuelles ne sont pas compensées. Il y a donc toujours une surexploitation mais elle pourra être gérée avec de moindres contraintes.
Dans des régions arides à très arides du Sahara Algérien, ou la pluviométrie est très faible et l’évaporation très élevée, ces ressources en eau constituent la seule source d’eau dans la région.
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le Sol
Les sols sont une ressource non renouvelable. Leur préservation est essentielle pour garantir la sécurité alimentaire et un avenir durable.
Les sols sont une ressource limitée, ce qui signifie que leur perte et leur dégradation ne sont pas récupérables au cours d’une vie humaine. Les sols constituent une composante essentielle des ressources terrestres, du développement agricole et de la durabilité écologique, ils sont à la base de la production alimentaire (humaine et animale), de la production de carburants et de fibres, ainsi que de nombreux services écosystémiques essentiels. Ils représentent par conséquent une ressource naturelle très précieuse, même si elle est souvent négligée. La superficie des sols productifs est limitée et soumise à une pression croissante, provoquée par une utilisation intensive des sols et des usages concurrentiels – culture, foresterie, pâturages/parcours et urbanisation – en vue de satisfaire les demandes d’une population croissante en matière de production alimentaire et énergétique et d’extraction de matières premières. Les sols doivent être reconnus et valorisés non seulement pour leurs capacités de production mais aussi pour leur contribution à la sécurité alimentaire et au maintien de services écosystémiques essentiels. [1]
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Les Métaux et les Minéraux
Notre connaissance des gisements minéraux reste limitée à une partie superficielle de la croûte terrestre. La notion de réserves ne correspond qu’à un horizon technico-économique et temporel des acteurs miniers. Nul ne sait dire avec une certaine fiabilité quels sont les ressources ultimes dans la partie supérieure de la croûte terrestre.
Cependant les nouveaux gisements seront plus difficiles à trouver, nécessiteront plus d’investissement, leur exploitation nécessitera plus d’énergie et ils laisseront plus de résidus pour une même tonne de métal produite. La croissance exponentielle de la demande risque d’être supérieure au rythme de la croissance des capacités d’exploitation. En conséquence des pénuries sur certaines matières minérales pourraient survenir dans un avenir proche (10 ans). Dans une croissance continue de la demande à 2 ou 3% le recyclage ne pourra pas répondre à cet accroissement et restera à moins de 20% des approvisionnements nécessaires.
Par ailleurs les conséquences environnementales locales de l’exploitation de ces gisements en limiteront l’acceptabilité sociale si elles ne sont pas totalement maîtrisées.[2]

Principaux constituants de la croûte terrestre
Tout simplement, Les ressources non renouvelables sont des ressources naturelles qui ne peuvent être produites, cultivées, régénérées ou réutilisées à une échelle pouvant soutenir leur taux de consommation. Ces ressources existent souvent en quantités fixes car la nature ne peut les recréer sur de courtes périodes ou au cours d’une vie humaine.
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[2] www.ademe.fr
Zineb MECHIECHE